Le goût et l’odorat sont d’autant plus importants dans un pays comme le nôtre, où la gastronomie fait partie depuis 2010 du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO. Autrement dit, manger, c’est sacré. Et la cheffe américaine Julia Child de constater « En France, la cuisine est une forme sérieuse d’art et un sport national ». La preuve : en moyenne, nous restons 2h et 11 minutes à table, un peu plus que les Italiens (2h05), et que les Grecs (2h04) (source : OCDE). Alors, manger oui, mais quoi. Notre péché mignon reste, selon une étude Ipsos, pour 62 % d’entre nous, le fromage puis vient le chocolat (57 %). Et nos plats préférés sont le poulet rôti, le magret de canard, et le plateau de fruits de mer. Quand nous nous mettons derrière les fourneaux -52 % se déclarent même être de « bons cuisiniers » — c’est pour concocter un bœuf bourguignon ou un couscous. Sans oublier bien évidemment un ingrédient essentiel comme le rappelait le chef étoilé Paul Bocuse, « il n’y a pas de bonne cuisine si au départ, elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée ».
La majorité des Français se montre très ouverte pour découvrir de nouveaux goûts. Ils plébiscitent autant la cuisine du terroir (94 %), que la cuisine du monde (82 %). Et ils sont prêts à tester des saveurs inédites pour 88 % d’entre eux et de nouveaux produits (85 %). Histoire sans doute de mettre un petit d’extravagance dont parlait l’écrivain Yves Courrière : « la cuisine c’est un art qui, pour ne pas s’abâtardir, a besoin de fantaisie, d’un petit grain de folie ». Alors en avant la créativité ! Sans jamais renoncer bien évidemment aux grands classiques : Saumon fumé, Caviar Beluga ou huîtres de la Maison Cadoret…